Comment reconnaître la fourmi d’Argentine ? Quel est son cycle de vie ? Quels sont l’ampleur des dégâts qu’elle peut engendrer ? Et en fin comment lutter contre les fourmis d’Argentine ?

I. Qu’est-ce que la fourmi d’Argentine ?

Comme son nom l’indique, la fourmi d’Argentine- «linepithema humile» est originaire d’Amérique du Sud. En quelques années, en émigrant grâce aux modes de transportation modernes, elle a colonisé une très grande partie de la planète.

Bien que relativement petite- environ 3 millimètres pour les ouvrières et 5 millimètres pour les femelles sexuées-, elle est particulièrement agressive. Ainsi, sa petitesse ne l’empêche pas de s’attaquer à des insectes bien plus imposants qu’elle.

Sous nos latitudes, ce type de fourmis restent principalement autour des bords de mer étant donné que cette espèce ne s’épanouit que dans des conditions humides et chaudes.

Bien entendu, le réchauffement climatique pourrait contribuer à favoriser encore davantage son extension. La fourmi d’Argentine a d’ailleurs été classée parmi les 10 espèces de nuisible les plus redoutables pour l’homme comme pour l’écologie en général.

II. Comment reconnaître la fourmi d’Argentine ?

La fourmi d’Argentine a des caractéristiques physiques qui la différencie clairement des autres types de fourmis. Ainsi, elle présente des yeux inhabituellement larges pour ce type d’espèces.

Sa chauvitude quasi complète est également une particularité permettant de l’identifier. Elle présente une bosse proéminente sur son thorax et a des tâches sur le corps.

Il demeure cependant souvent difficile d’identifier visuellement ces caractéristiques sans microscope en raison de la taille de la fourmi. A noter que celle-ci est systématiquement de couleur brune.

On peut également la reconnaître en se basant sur l’étendue des dégâts qu’une colonie de fourmis pourrait causer sur votre garde-manger.

En effet, contrairement aux autres types de fourmis, elles peuvent s’associer à une centaine d’individus pour s’attaquer efficacement à des aliments attirants.

Par ailleurs, lorsqu’on l’écrase, la fourmi d’Argentine dégage une odeur sinon pestilentielle en tout cas très identifiable et déplaisante.

# Son cycle de vie

La fourmi argentine ouvrière vit généralement entre 1 mois et une année. Les mâles s’éteignent rapidement suite à l’acte reproductif. La reine, en revanche, peut vivre plusieurs années.

L’espèce s’épanouit particulièrement au printemps et en été dans l’hexagone-principalement dans le sud de la France.

Mais elle s’adapte aussi aux conditions plus rudes en se réfugiant dans un environnement intérieur. C’est pourquoi, la fourmi Argentine est une menace tout au long de l’année.

# Les dégâts que peuvent causer cet insecte

Les dégâts pour l’homme comme pour l’écologie que peuvent causer cette espèce sont considérables. En effet, l’écosystème européen n’est absolument pas adapté à la prolifération de la fourmi d’Argentine.

Ainsi, les fourmis étrangères, même lorsqu’il s’agit d’espèces bien plus larges physiquement, sont particulièrement touchées. De même, nombre de végétaux sont ravagés par cette espèce.

Naturellement, les nuisances ne s’appliquent pas uniquement sur l’écosystème mais touche également les habitations humaines.

Il est en effet aisé pour elles de s’introduire dans les maisons car elles passent très facilement dans les petits trous.

III. Comment lutter contre les fourmis d’Argentine

Sans vouloir décourager nos éventuels lecteurs subissant actuellement une infestation, il est assez difficile de se débarrasser de ces fourmis nuisibles compte tenu du nombre et de la dispersion des fourmis d’Argentine.

Cependant quelques astuces peuvent être employées :

Placer des appâts empoisonnés pour en éliminer quelques-unes et tâcher de faire fuir la colonie.
Limiter l’arrosage de son jardin pendant quelques temps.

Si l’infestation est extrêmement vaste, il est envisageable de tâcher d’éliminer toutes les reines d’une colonie. Cependant, cette opération s’avère tout-à-fait délicate à réaliser.

Celle-ci peut passer notamment par le mélange d’aliments- disposés afin d’attirer les fourmis ouvrières- et d’acide borique. Ainsi, les fourmis vont consommer cette concoction empoisonnée sans toutefois en décéder immédiatement.

C’est une fois de retour au bercail que les fourmis touchées vont transmettre le poison aux autres membres de la colonie- et, ce qui nous intéresse bien sûr aux reines- en les alimentant par trophallaxie– c’est-à-dire qu’une partie de la nourriture, digérée dans un second estomac, est destinée au groupe.

A noter toutefois qu’il faut absolument prendre des précautions de bon sens avant d’opter pour cette méthode radicale.

IV. Quelques mesures préventives contre les fourmis d’Argentine

Il est d’autant plus difficile de lutter contre ces nuisibles que lorsque deux colonies de fourmis d’Argentine se croisent, au lieu, comme là-plupart des fourmis, de s’entre-tuer, elles s’allient.

Dans les régions où l’espèce sévit le plus- nous pensons notamment ici au Sud Est de la France-, il peut donc être judicieux d’anticiper une éventuelle infestation.

Pour ce faire, un certain nombre de gestes sont pertinents :

Combler les fissures des fenêtres et autres espaces ouverts permettant de s’introduire dans une demeure.
Ranger les aliments dans des supports hermétiques plutôt que de les étaler nonchalamment plusieurs journées sur le plan de travail de la cuisine.
Tâcher de réduire la possibilité que l’eau s’introduise chez vous vous en cas de fortes pluies- car, comme nous l’avons vu plus haut, l’humidité contribue à l’épanouissement de ces nuisibles.
Ne pas accumuler une quantité trop importante de bois.